Article Karine et Nathalie

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Notes HACKTONBONHEUR

Par Karine Tarraud et Nathalie Pierre

Qualité de Vie au Travail

Conditions posées par les organisateurs pour un échange libre :

Principe pour échanger librement et sans distinction hiérarchique, générationnelle ou autre :

Instaurer le tutoiement durant ce temps d’échange.

Mise à disposition de Post-it pour noter ce qui nous passe par la tête, ce que nous retenons, ce qui nous intéresse, interpelle …

  • Objectif de l’échange libre : Impulser une dynamique de groupe, se positionner dans une écoute attentive, se lâcher
  • Interdit de dire « Oui mais » ou « Non », interdit de critiquer sans que ce soit constructif, interdit de juger

Débat ouvert afin d’introduire la notion de bonheur au travail par les experts invités

Un des indicateurs du Bonheur au travail c’est la reconnaissance ressentie : 70% des managers pensent donner de la reconnaissance, 30% des équipes la ressentent. Donc 40% s’est perdue …

L’économie au service de l’Homme et non l’homme au service de l’économie

Qu’est-ce que le bonheur : Hédonisme à Plaisir à évitement de la souffrance à sens de la vie à autodétermination démonique à bien-être physique et social, bien être psycho-cognitif

La notion de plaisir est neurologique (drogue)

Elle est induite par des affects positifs, sans souffrance, en répondant à des besoins fondamentaux

Bien-être Physique / Social / Psychologique

La notion de joie est associée au bonheur environnemental

En opposition, la notion de souffrance au travail qui est souvent associée au harcèlement, aux obligations, aux contraintes.

Penser son travail comme une œuvre : Ouvrage commun au lieu de travail commun

Une œuvre commune pour laquelle on peut éprouver de la fierté du bonheur. Elle est un vecteur d’accomplissement de soi, de santé morale. Elle nous confronte à nos limites, nous permet d’acquérir de nouvelles compétences « être soi au travail » avec un rééquilibrage du cerveau droit et du cerveau gauche en laissant place à l’intuition.

Un trop plein de connexions, réflexions, une suractivité par peur du vide entraine le burnout. Il faut réapprendre à ne rien faire.

Prendre le temps de plusieurs pauses courtes dans la journée accentue la productivité et améliore la concentration. D’un point de vue neurologique la pause du déjeuner doit durer au moins 1h.

Qu’est-ce que la notion de travail ?

Nous pourrions remplacer le mot travail (devoir, obligation..) par métier (Etymo : mystère, ministère) qui évoque la reconnaissance par ses pairs.

La consolidation de la nécessité d’apprentissage et de reconnaissance.

La valeur ajoutée dépasse la prescription donnée par l’entreprise. L’effritement des collectifs de travail, l’éloignement du centre, le recentrage sur son poste. Recréer un collectif, l’organisation détruit le collectif, besoin d’accomplissement pour co-créér un nouveau collectif.

Capitaliser la vision partagée. Remise en cause des évolutions personnelles pour un résultat collectif.

Quel environnement pour quelle performance ?

En quoi le bonheur au travail est le rôle de l’entreprise et non simplement la performance?

  • Parce que cela contribue à la performance, aux bons résultats de l’entreprise
  • Limite l’absentéisme, encourage le présentéisme : émergence de la fierté des salariés à être là pour leurs collègues, émergence également d’une fierté à travailler pour rendre service à son manager

L’absentéisme est un indicateur du mal être en entreprise et le présentéisme d’une bonne relation entre collègues.

L’entreprise a une obligation de santé physique et mentale de ses salariés

Qu’est-ce que le « Bonheur au travail » :

Le terme bonheur serait inapproprié car il évoque une notion personnelle non contrôlable qui pourrait aboutir à la manipulation. Le bonheur est un état optimal de l’organisme.

« Si tu te mets à ma place où est ma place à moi »

« Ne cherchez pas le bonheur la vie vaut mieux que ça ! »

Le travail est le lieu d’investissement de chacun à imager son désir

Il est essentiel de comprendre ce que l’autre comprend (reformulation)

Injonction au bonheur, faut-il la donner ? Est-ce l’intérêt de l’entreprise ?

Cela ne sous-entend-il pas de vouloir exercer une activité de contrôle de l’identité ?

Donner de l’autonomie c’est demander plus d’engagement des acteurs.

 

Pourquoi apparait la notion de bonheur au travail ?

Cela décline de la crise revendicative du capitalisme.

L’émergence de cette notion du bonheur ou Bien-être au travail vient en réaction d’une société qui va mal.

Le monde par son instabilité progressive devient anxiogène sur le travail, la famille, l’alimentation, les finances, la santé…

La notion d’effort est difficile à communiquer en équipe, le dépassement de Soi requiert une forte dose de motivation.

Le choix créé l’angoisse et le manque de repères pourtant indispensable à la stabilité d’une équipe

Il ne faut pas tomber dans l’illusion en laissant retomber le soufflé.

 

Quand l’entreprise va mal, pouvoir se réinterroger sur le rôle des RH.

Mais attention, on est tous responsable de son bonheur et de son épanouissement personnel. L’entreprise ne doit pas être responsable du bonheur de son salarié, mais de son bien-être.

Le travail est un vecteur majeur de l’accomplissement de soi. Il y a donc un risque aussi dans le surinvestissement au travail qui devient le canal principal de l’accomplissement de soi. Et lorsque l’activité doit s’arrêter (licenciement / dépôt de bilan)? Le salarié est lâché, il y a en quelque sorte un effondrement pour la personne surinvestie.

 

S’interroger aussi sur la relation avec les syndicats concernant la question du bonheur au travail.

Le problème de corps intermédiaire DP entre les salariés et les RH devrait être négocié et non entravé.

Décrédibilisation du rôle du syndicat.

Cette notion de Bonheur au travail nait également d’un constat qu’il y a un problème de représentativité des salariés. Les délégués du personnel ne représentent plus aussi justement les salariés car ils connaissent moins bien leurs besoins ou souhaits. Les espaces ouverts d’échanges fonctionnent mieux afin d’avoir une réelle représentation des besoins des salariés.

En définitif, le travail évolue, il faut laisser les gens trouver seuls les solutions de leur bien-être au travail. Il faut apprendre à se faire confiance. Le dirigeant doit veiller à ne pas empêcher le travail de se faire par des injonctions. Il est plus constructif de « laisser bosser / laisser tranquille  » ses salariés.

Restons vigilant à l’injonction du Bonheur ou bien-être au travail !! Ne pas nommer une personne dans l’entreprise qui serait chargée ou responsable du bonheur. Il s’agit là d’une démarche commune et partagée. Il ne doit pas y avoir de contrôle du Bonheur, ni une recherche d’adhésion globale des salariés. L’entreprise ou son dirigeant ne doit pas vouloir le bonheur de son salarié, il ne peut l’exiger. Il y a là sinon, un risque de manipulation, ou risque d’influence. La recherche du Bien-être au travail doit rester un souhait, une recherche, une démarche proposée.

 

Attention au bonheur prescrit mais attention également au travail prescrit !

 

Se faire confiance pour accéder au bonheur.

Le bonheur n’est pas seulement un engagement, il vacille au gré de la valeur de Soi.

Le contrat de travail est un accord déséquilibré par son lien de subordination.

Repenser l’organisation en fonction de la remontée des données.

Concevoir une société de reconnaissance afin de laisser place à l’intelligence collective.

Les enjeux doivent être clairement identifiés entre la hiérarchie et les salariés.

Les conséquences ne doivent pas être un objectif sous peine de risquer le harcèlement moral.

L’instrumentalisation a des conséquences destructives (néo paternalisme)

L’aspiration au bonheur et non l’injonction en étant en pleine conscience de la démarche.

 

Bonheur ou bien être au travail : à chacun d’apprécier le terme qui lui convient

 

Le mot bonheur peut être inapproprié car la notion de bonheur, le ressenti de bonheur est un sentiment qui est propre à chacun et qui ne peut donc se définir pour un groupe ou une équipe de travail. Par contre le bien-être au travail peut se mesurer avec des indicateurs.

 

Attention également à la démarche de « Manipulation par le Bonheur » pour susciter l’engagement ou l’investissement de l’autre dans son travail. Il ne faut pas être dans l’attente, ne pas essayer de générer du Bien-être dans l’attente de plus d’engagement des salariés par exemple. Revenons au concret, aux conditions de travail du salarié au quotidien.

 

Il est important de ne pas désirer le Bonheur de l’autre. Mais engager une démarche pour la recherche du bien-être de l’autre, ça c’est intéressant. Si cette démarche fait son bonheur tant mieux.

 

Et le Bonheur du dirigeant ?

Les collaborateurs doivent voir le bonheur du dirigeant afin qu’il y ait réciprocité.

Quand on commence à s’intéresser à cette démarche de bien -être au travail on pense souvent aux salariés mais il faut aussi s’intéresser au bien-être du dirigeant et des managers. Car l’attention pour l’autre dans une entreprise passe par une réciprocité et les salariés doivent être sensibles également au bien-être de leur dirigeant. Car quand le dirigeant va bien, les salariés vont mieux.

Il y a donc bien un enjeu dans le constat, c’est celui de trouver une relation de travail permettant de faire attention les uns aux autres.

 

Sur une enquête de grande échelle réalisée auprès de salariés, il ressort plusieurs dimensions qui semblent faire tendre vers le bonheur au travail :

  • La dimension du lien (80%) : je suis plus heureux si j’ai de bonnes relations avec mon chef, mes collègues, si je peux discuter ou échanger et si il y a une bonne ambiance (nous sommes des êtres sociables !)
  • La dimension du pouvoir d’agir (autonomie): je suis plus heureux si je peux agir par moi-même, si j’ai une latitude, une autonomie
  • La dimension du confort (35%) : Je suis plus heureux si j’ai une bonne rémunération, de bons outils pour travailler, un bel espace de travail, si j’ai un bon équilibre entre vie perso et vie professionnelle
  • La dimension du sens: je suis plus heureux si je sais pourquoi je travaille et pour qui je travaille

 

Penser une organisation de travail pour le bien-être des salariées c’est chercher à réunir plusieurs critères :

– Des éléments de reconnaissance de nos pairs et des dirigeants

– De la relation, du soutien social

– De la latitude : marge de manœuvre dont dispose le salarié

– Indicateur de performance (économique ou autre)

– L’ergonomie

 

La préoccupation du bonheur au travail est-elle genrée ? (+femmes)

Est-elle une préoccupation des classes X et Y (tranches d’âges) ?

 

Quelques moyens livrés en vrac pour parvenir au bien-être au travail :

 

– Soigner l’environnement de travail / réfléchir aux conditions de vie au travail

– Prévoir l’accueil et l’accompagnement d’un nouveau salarié : accueil / visite / explication du poste de travail / présentations aux autres membres de l’entreprise

– Reconnaitre la notion d’effort, du dépassement de Soi ou au-delà du résultat

– Prévoir des règles et un cadre à l’intérieur duquel il est possible d’agir en autonomie

– Prendre le temps ou avoir une relation apaisée au temps : trouver ou instaurer un temps pour s’assoir et discuter

– Prendre le temps de plusieurs pauses courtes dans la journée accentue la productivité et améliore la concentration.

– Envoyer des signes de reconnaissances

– Se laisser aller et / ou vider sa tasse (autour d’une table ronde ou sous forme d’enquête anonyme)

– Permettre l’expression orale ou par écrit, demander :

« Qu’est-ce qui compte pour vous ? »

« Qu’est-ce qui fait que vous vous sentiriez mieux dans votre travail ?

« Qu’est-ce qui vous gêne dans votre travail ? »

« Qu’aimeriez-vous changer ? »

« Qu’est-ce que vous souhaiteriez garder dans votre travail ? »

– Chercher et trouver un enjeu commun dirigeant / équipe pour avancer dans le même sens

– Limiter les injonctions du dirigeant / Mettre en place des accords communs d’organisation de travail

 

Privilégier la co-construction ou co-responsabilité

Travail en 5 groupes

 

Question :

Le bonheur c’est quoi ?

Le bonheur c’est comme ? (Avoir envie de se lever le matin, envie de…)

Comment pourrir son travail ?

Collectif/Partage

Créer les conditions favorables à l’épanouissement individuel dans un collectif au travail

 

Lâché d’idées autour du bonheur : Bien être, sérénité, regroupement des idées, liberté, collectif, sensoriel, accomplissement perso, art, adaptation, relation à l’autre, non souffrance, autonomie…

 

Le respect c’est quoi ?

Se dire bonjour

Ecouter avec bienveillance les autres

Porter un intérêt réel à l’autre

Se dire les choses avec bienveillance

Prendre l’avis de l’autre sur un sujet qui le concerne

Décider ensemble pour le collectif

Etre honnête

Montrer sa reconnaissance

Ne pas émettre de jugement sans fondement

 

Former le personnel à être coach de travail

Reconnaissance « comment reconnaitre le besoin ? »

Bienveillance, encourager le droit à l’erreur, collaboration sans jugement.

Créer la relation juste par l’écoute, expression /réception

La liberté dans l’action dépend de l’interaction avec les autres

Adaptable à ouverture d’esprit

Diversification

Mise en pratique des savoirs faire, transfert des connaissances

Eveiller la curiosité

L’outil de communication virtuel interdit la relation directe, il doit être un complément

Message sans perception de la réception (Mail, SMS…)

 

Travailler sur la connaissance de l’outil créé à premier contact à l’autre à première prise en main avec utilisation de l’autre à fidélisation à l’autre

 

 

 

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